Projections économiques pour la Belgique
La Banque nationale de Belgique (BNB) publie deux fois par an des projections économiques pour la Belgique. Les principaux résultats en sont présentés ici. Une description plus détaillée est disponible dans la Revue économique.
Établies dans le cadre d’un exercice conjoint de l’Eurosystème, les projections sont basées sur des hypothèses techniques et des perspectives internationales définies de commun accord par la BCE et les banques centrales nationales de la zone euro. Elles ne tiennent compte que des mesures formellement décidées – ou dont l’approbation est très vraisemblable – et pour lesquelles les modalités sont connues de façon suffisamment précise au moment de la clôture de l’exercice. L’horizon des projections s’étend jusqu’en t+3 (en l’occurrence jusqu’en 2026). La marge d’erreur entourant les projections augmente pour les années les plus éloignées, en raison notamment de l’incertitude accrue concernant les hypothèses, en particulier celles relatives à l’environnement international.
Les projections les plus récentes pour la Belgique, publiées le 18 décembre 2023, ont été finalisées le 30 novembre. Les résultats correspondants pour la zone euro sont publiés sur la page internet de la BCE prévue à cet effet.
Comme annoncé, la croissance de l’économie belge est restée relativement vigoureuse durant l’année écoulée. Elle a été nettement supérieure à la moyenne de la zone euro. D’après les projections d’automne de la BNB, l’économie belge continuera de croître à un rythme proche de 0,3 % sur une base trimestrielle. Cela porterait la croissance annuelle à 1,5 % pour 2023 et la modérerait quelque peu pour revenir à une moyenne de 1,3 % dans les prochaines années. Ce résultat correspond mieux à la croissance potentielle, l’incidence de la pénurie de main-d’œuvre se matérialisant progressivement davantage. Le marché du travail demeure en effet tendu, avec un taux de chômage très bas, de l’ordre de 5,5 %. L’inflation a continué de refluer et a même été brièvement négative à l’automne. Les prix de l’énergie sont certes bien moindres qu’il y a un an, mais l’inflation dite sous-jacente a également ralenti. L’inflation devrait temporairement repartir à la hausse en 2024 en raison des répercussions techniques du retrait des mesures de soutien à l’énergie. En 2025 et en 2026, elle resterait nettement inférieure à 2 %. Le déficit public est estimé à 4,3 % du PIB en 2023. À politique inchangée, il devrait augmenter dans les prochaines années pour dépasser 5 % du PIB en 2026. La dette publique, quant à elle, se trouve sur une trajectoire ascendante.
Projections pour la Belgique : résumé des principaux résultats
2022 |
2023e |
2024e |
2025e |
2026e |
|||||
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PIB en volume |
3,0 |
1,5 |
1,3 |
1,2 |
1,3 |
||||
Emploi intérieur |
103.700 |
44.700 |
37.400 |
34.000 |
32.700 |
||||
Taux de chômage |
5,6 |
5,6 |
5,5 |
5,5 |
5,6 |
||||
Inflation (IPCH – pourcentages de variation) |
10,3 |
2,3 |
4,0 |
1,8 |
1,4 |
||||
Solde de financement des administrations publiques |
-3,5 |
-4,3 |
-4,4 |
-4,8 |
-5,2 |
||||
Dettes des administrations publiques |
104,3 |
105,3 |
105,2 |
107,2 |
109,6 |
Source : BNB.
1 Personnes âgées de 15 à 64 ans, données brutes
Date de finalisation : 30 novembre 2023. Prochaine publication : juin 2024.