Selon les statistiques de l’ICN les plus récentes, la croissance du PIB réel de la Belgique a progressé de 0,2 % au deuxième trimestre de 2023, soit un peu moins que l’estimation du Business Cycle Monitor de juin 2023 (0,4 %) et que le taux de croissance enregistré au premier trimestre de l’année (0,4 %).

La croissance a de nouveau été soutenue par une solide hausse de la consommation privée et des services au deuxième trimestre. La consommation des ménages devrait poursuivre sa progression à un rythme soutenu
– quoique peut-être légèrement plus modéré – au cours du trimestre actuel, tandis que le pouvoir d’achat augmenterait fortement.

Au deuxième trimestre de 2023, les investissements des entreprises en volume ont de nouveau vivement augmenté et continueraient de croître au troisième trimestre, mais à un rythme légèrement plus modéré. En revanche, l’investissement résidentiel a affiché un net recul au deuxième trimestre, qui devrait se poursuivre au troisième trimestre.

La consommation publique a diminué de façon inattendue au deuxième trimestre mais elle devrait retrouver une croissance positive (modérée), tandis que les investissements publics se redresseraient, sous l’effet du déploiement des plans d’investissement, partiellement financés par l’Europe, et du cycle électoral habituel. La contribution des exportations nettes à la croissance resterait quant à elle négative au troisième trimestre.

Le modèle « BREL » de la BNB prévoit actuellement une croissance d’environ 0,2 % au troisième trimestre de 2023, tandis que le modèle « R2D2 » reste clairement plus optimiste, avec une estimation de croissance de plus de 0,5 %. Il convient toutefois de souligner que ces prévisions demeurent très incertaines. Les chocs massifs survenus depuis le début de la crise du COVID-19 continuent de constituer un défi pour les estimations des modèles de séries temporelles standards.

Dans l’ensemble, nous nous attendons actuellement à ce que l’activité économique progresse de 0,2 % au troisième trimestre de 2023. C’est sensiblement conforme aux estimations du modèle « BREL » mais nettement inférieur aux prévisions du modèle « R2D2 ». Les risques négatifs, associés pour l’essentiel à un ralentissement de la consommation privée plus prononcé que prévu pendant l'été, ne devraient pas avoir d’incidence notable sur la croissance totale. Dès lors, une contraction de l’économie au troisième trimestre semple peu probable à ce stade.