Cet article décompose les variations de la masse salariale au niveau des entreprises selon qu'elles résultent de fluctuations salariales ou de mouvements nets de personnel. L'analyse repose sur un ensemble de données administratives employeurs-employés relatives aux salaires annuels individuels, combinées avec les comptes annuels des entreprises en Belgique, pour la période 1997-2001. Les résultats révèlent une asymétrie selon le contexte conjoncturel. En moyenne, les réductions de la masse salariale proviennent essentiellement de suppressions d'emplois et ce en dépit des augmentations salariales. La hausse des salaires des travailleurs stables est modérée mais reste positive; et les salaires des entrants ne sont pas inférieurs à ceux des travailleurs en place. Les diminutions de personnel peuvent découler à la fois d'une réduction des entrées et d'une augmentation des sorties de travailleurs. Cette dernière peut être due à un accroissement des licenciements, en particulier dans les petites entreprises, et à un recours plus intensif aux retraites anticipées, surtout dans l'industrie manufacturière. En outre, l'article met en évidence le rôle des heures supplémentaires, du chômage temporaire et des travailleurs intérimaires pour faire face aux fluctuations à court terme.

Ce working paper a donné lieu à une publication ultérieure dans le Labour Economics. À paraître.