Investissement durable et responsable des portefeuilles de la Banque ne relevant pas de la politique monétaire

Nous intégrons les principes d'investisssement durable et responsable dans la gestion de nos portefeuilles propres

Les principes d’investissement durable et responsable (Sustainable and responsible investment – SRI) orientent de plus en plus les activités de la Banque. En ce qui concerne plus particulièrement ses portefeuilles ne relevant pas de la politique monétaire, la Banque reconnaît la durabilité comme quatrième objectif de sa politique d’allocation stratégique des actifs, aux côtés de la liquidité, de la sécurité et du rendement. En s’appuyant sur des efforts déjà mis en place, la Banque continue de prendre des mesures en vue de faire avancer la transition vers une économie climatiquement neutre, durable et inclusive.

Les portefeuilles propres de la Banque sont les portefeuilles qui ne sont pas détenus pour des raisons de politique monétaire. Depuis plus de dix ans, les principes d’investissement durable et responsable ont été progressivement intégrés dans la gestion de ces portefeuilles.

Intégration des critères ESG

Depuis 2004, la Banque a investi une part de ses propres réserves dans des obligations d’entreprise, dans le cadre de sa stratégie de diversification. Les obligations d’entreprise offrent davantage de possibilités d’appliquer des critères d’investissement durable et responsable que les obligations (gouvernementales) d’émetteurs souverains, qui représentent traditionnellement une très grande part des bilans de la plupart des banques centrales. Par conséquent, la Banque a depuis lors commencé à exclure ces émetteurs d’obligations qui ne prenaient pas en considération l’incidence non financière de leurs activités. De plus, quelques années plus tard, la Banque a commencé à limiter ses investissements en obligations d’entreprise aux compagnies dont les performances telles que mesurées par des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG) sont suffisamment élevées dans leur secteur. En s’appuyant sur cette approche, la Banque a décidé, en 2019, d’augmenter la part des obligations d’entreprise afin de renforcer le caractère durable de ce portefeuille.

La Banque a commencé à investir dans les actions en 2019, continuant ainsi à mettre l’accent sur la diversification et l’intégration des critères ESG. La gestion passive du portefeuille d’actions de la Banque a été confiée à un gestionnaire de fonds externe. L’indice de référence a été établi pour la Banque par un tiers et requiert des entreprises qu’elles respectent des normes ESG spécifiques.

Financer la transition

En investissant dans des actifs thématiques, telles les obligations vertes, sociales et durables, la Banque contribue à financer la transition vers une économie climatiquement neutre, durable et inclusive. Ces obligations sont émises par des entreprises, gouvernements et institutions supranationales afin de financer des projets présentant des intérêts environnementaux ou sociaux. À cette fin, la Banque veille à investir dans des titres de créance respectant les normes internationales, ce respect étant vérifié par une

partie tierce. L'achat de pareils titres soutient également les objectifs de développement durable de l’ONU. Une contribution à ces objectifs figure, du reste, souvent explicitement dans le document-cadre relatif à ces obligations.

En 2021, la Banque a créé un portefeuille dédié, qui investit uniquement dans des obligations thématiques. En 2022, la valeur d’investissement nominale de ce portefeuille a atteint son objectif d’1 milliard de dollars. Le marché des obligations thématiques n’ayant décollé qu’il y a dix ans, il est toujours relativement petit. Ce marché s’est néanmoins considérablement développé et la Banque s’attend à ce que l’importance des obligations vertes et sociales, ainsi que leur part relative dans son portefeuille global, continuent de croître au fil du temps.

Au travers de notre approche pragmatique et progressive vers des investissements durables et responsables, nous souhaitons contribuer à éviter le piège du maintien d’un simple statu quo. Cela serait inacceptable à nos yeux, au vu des défis internationaux auxquels notre société est confrontée et des risques liés pour nos investissements. Nous avons réalisé des progrès constants jusqu’à aujourd’hui et nous comptons poursuivre sur la même voie à l’avenir.
Jan De Wit
Chef du département Marchés financiers

Renforcer notre approche et la communiquer

Au début de 2023, la Banque a franchi deux étapes importantes en publiant une charte relative à l'investissement durable et responsable et son premier rapport sur la transparence en matière de données climatiques.

La Charte fournit des informations et guide la gestion des réserves financières propres de la Banque. Elle s’appuie sur l’approche existante de la Banque en matière de durabilité, telle que complétée des meilleures pratiques, et intègre des analyses et des expériences d’enceintes et d’institutions internationales, comme d’autres banques centrales et le Réseau pour le verdissement du système financier.

Dans le même temps, la Banque a publié ses premières communications d'informations sur les risques liés au climat, en vue d’informer le grand public de l’incidence de tels risques sur la gestion de son propre portefeuille. La méthode de communication d'informations se fonde sur les recommandations du groupe de travail sur la publication d’informations financières relatives au climat, un organisme créé par le Conseil de stabilité financière.

Élargir notre connaissances des investissements durables et responsables et la partager

La Banque prend part à une série de réseaux et de groupes de travail sur les investissements durables et responsables, ce qui lui permet de développer et de partager ses connaissances. Elle participe par exemple au Réseau pour le verdissement du système financier, une association sur base volontaire de plus de 120 banques centrales et autorités de contrôle prudentiel visant à gérer les risques environnementaux et liés au climat pour la stabilité financière et à accélérer le verdissement du système financier.

Au-delà de la gestion du portefeuille propre

En 2022, la Banque a été choisie comme dépositaire central de titres pour le programme Next Generation EU (NGEU), qui devrait atteindre d’ici 2026 une valeur totale de 800 milliards d’euros. Le NGEU vise à

soutenir la reprise économique à l’issue de la pandémie et à donner forme à cette reprise afin de contribuer à l’avancement des objectifs plus larges de l’UE, y compris la transition vers une économie à bas carbone. De plus amples informations sur le NGEU sont disponibles sous ce lien. 

De plus, la Banque continue de n’imputer aucun frais dans son système de règlement de titres pour l’émission d’obligation vertes, sociales et durables visant à financer des investissements qui sont bénéfiques pour l’environnement et la société. Cette exemption de frais d’émission favorise également le NGEU, dans la mesure où 30 % du financement du programme (soit environ 250 milliards d’euros) sera fourni par la Commission européenne au travers de l’émission d’obligations vertes, de sorte que la Commission deviendra le plus gros émetteur d’obligations vertes au monde.

À quoi peut-on s’attendre au cours de la période à venir ?

S’appuyant sur ce qui est déjà en place, la Banque prévoit de renforcer ses principes d’intégration des investissements durables et responsables au cours des prochaines années. Alors que la direction générale est connue, des mesures spécifiques feront l’objet d’un réglage fin et seront mises à jour, comme il a été garanti.