La Banque présente sa publication phare
La Banque nationale de Belgique a pour mission de mettre son expertise à la disposition du pays en toute indépendance. Elle participe ainsi au débat sur l’économie et sur les défis qui se présentent aux décideurs politiques. Elle s’acquitte de ce rôle tout au long de l’année, notamment par la publication d’articles et d’analyses, et l’établissement de projections économiques. Les interventions du gouverneur et des membres du Comité de direction dans les médias s’inscrivent dans ce cadre. Mais la pièce maîtresse de sa communication reste le Rapport annuel, traditionnellement publié fin février ou début mars.
L’exception au « clean desk »
Un journaliste économique d’un grand quotidien nous a dit un jour qu’il ne conservait qu’un seul document de référence en permanence sur son bureau, pour le reste complètement dégagé : le Rapport annuel de la Banque.
La BNB a pour mission de mettre son expertise à la disposition du pays en toute indépendance. Elle participe ainsi au débat sur l’économie et sur les défis à relever par les décideurs politiques.
Bien que tout le monde en parle comme du « Rapport annuel », son intitulé officiel est : « Rapport, préambule, développements économiques et financiers, réglementation et contrôle prudentiels ». Ce titre à rallonge ne doit toutefois pas vous décourager de vous plonger dans sa lecture. Il indique simplement que le Rapport est une analyse approfondie des évolutions macroéconomiques dans le monde, en Europe et en Belgique.
En sept chapitres, nos économistes reviennent sur les principaux phénomènes économiques et signalent les sujets de préoccupation d’ordre politique. Nous attirons l’attention des décideurs sur les problèmes qui sont urgents et doivent être traités en priorité. De cette manière, nous voulons contribuer au débat et nourrir les discussions et les réflexions. Les analyses présentées aident à étayer les choix politiques pour relever les défis auxquels notre pays est confronté. La liste des sujets abordés est longue : finances publiques, marché du travail, enseignement, commerce et industrie, investissements des entreprises et dans les infrastructures, inflation et pouvoir d’achat, épargne et consommation, coûts salariaux et compétitivité, marché du logement, durabilité et défis environnementaux, etc.
État de l’Union
La partie introductive du Rapport annuel, dite « le Préambule », fait figure de discours sur l’état de l’Union de la Banque. Elle est rédigée au nom du Conseil de régence de la Banque, où siègent des représentants de nombre d’instances socio-économiques de notre pays, qui en discutent de manière circonstanciée avant sa publication. Il arrive que certains régents ne puissent souscrire à une recommandation ou une conclusion. Dans ce cas, nous ajoutons une note de bas de page dans le Préambule. Si vous n’avez pas suivi l’actualité économique pendant un an ou si vous ne savez pas quels sont les défis économiques et financiers qui se présentent à nous, vous saurez tout ce qu’il faut savoir après la lecture du Préambule.
Par ailleurs, le Rapport revient en détail sur les défis auxquels nous sommes confrontés en tant que superviseur ou en tant que responsable de la résolution lorsqu’un établissement que nous contrôlons se heurte à un problème. Il évoque également en détail les nouvelles réglementations, la numérisation, les nouveaux points d’attention à cet égard et les nombreuses missions dont nous nous acquittons dans ce cadre.
Un travail de titan
La réalisation du Rapport requiert l’implication de dizaines d’économistes et experts de la Banque. Les premières discussions sur son contenu débutent à l’automne, après quoi commencent le travail d’analyse et de rédaction, les discussions en interne sur les points à épingler, la compilation des statistiques et la réalisation des infographies, l’arrangement graphique et la traduction. Une centaine de collaborateurs y contribuent directement.
Grâce à l’indexation automatique des salaires, l’inflation a été ressentie moins durement dans notre pays, mais ce système belge presque unique en son genre a un prix pour les pouvoirs publics et nos entreprises.
Le Rapport compte 340 pages cette année. Nous avons convenu d’un embargo avec la presse afin que les journalistes disposent de deux jours pour traiter du sujet pour la télévision, la radio, internet, ainsi que dans les magazines et les journaux. Cette année, le message clé du Rapport est que notre pays a relativement bien résisté à une année 2022 pour le moins mouvementée, en dépit de la guerre en Ukraine, de la crise de l’énergie et de l’inflation galopante. L’indexation automatique des salaires, qui a permis de préserver en grande partie notre pouvoir d’achat, et le marché de l’emploi dynamique y ont contribué.
Les pouvoirs publics n’ont malheureusement accordé que peu d’attention aux problèmes structurels tels que le poids de la dette publique, le taux d’emploi trop bas, l’incidence du vieillissement de la population, etc. Le gouverneur insiste sur l’urgence de traiter ces problématiques. Grâce à l’indexation automatique des salaires, l’inflation a été ressentie moins durement dans notre pays, mais ce système belge presque unique en son genre a un prix pour les pouvoirs publics et nos entreprises. L’indexation a également rendu les entreprises belges moins concurrentielles que leurs homologues des pays voisins et cela requiert toute notre attention.
Cette année, le message clé du Rapport est que notre pays a relativement bien résisté à l’année 2022 pour le moins mouvementée, en dépit de la guerre en Ukraine, de la crise de l’énergie et de l’inflation galopante.
En images et en sons
Vous souhaitez lire le Rapport, qui aborde en détail bien d’autres thèmes ? Vous en trouverez la version intégrale sur notre site internet, de même que de courtes vidéos dans lesquelles le gouverneur et certains de nos experts en parcourent les points principaux en un temps record. La solution idéale si vous n’avez pas le temps de le lire dans son intégralité.
Une autre option pour quiconque souhaite entendre un exposé succinct du rapport consiste à suivre l’une des présentations organisées dans le courant du mois de mars dans différentes grandes villes du pays. Tout le monde y est (gratuitement) convié ! Nous renouons ainsi, cette année, avec la tradition d’avant la pandémie, qui attirait à chaque fois des milliers de participants. Cela représente un investissement considérable pour la Banque, mais nous estimons que c’est un devoir, en raison de notre responsabilité sociétale. Nous ne voulons pas uniquement communiquer ou échanger depuis notre siège, à Bruxelles. Dans la plupart des cas, la présentation est donnée par un membre de notre Comité de direction. À l’issue de celle-ci, vous pourrez lui poser des questions ou échanger autour d’un verre avec d’autres personnes présentes. Toutes les informations relatives à ces événements sont publiées ici.
