Projections économiques pour la Belgique – Automne 2021

Projections économiques pour la Belgique – Automne 2021

Selon les projections d’automne de la Banque, l’économie belge ralentirait fortement et ne progresserait guère à court terme, en raison de contraintes d’approvisionnement, de la hausse des prix (de l’énergie) et de la dégradation de la situation sanitaire. À mesure que les risques logistiques et sanitaires s’atténueront, la croissance repartira provisoirement à la hausse à partir du printemps de 2022.

Le marché du travail demeure très robuste: les créations d’emplois, bien qu’en léger recul, restent positives. L’inflation a considérablement grimpé ces derniers mois, sous l’effet de la hausse des coûts énergétiques, et ne devrait retomber sous la barre des 2 % qu’à la fin de 2022. Les prix temporairement très élevés induisent une forte augmentation des coûts salariaux par le biais des mécanismes d’indexation. La croissance de ces coûts atteindrait un niveau inédit en 2022, détériorant la compétitivité. La hausse des coûts salariaux sera toutefois partiellement compensée par une réduction des marges bénéficiaires des entreprises.

Cette dernière, conjuguée aux hypothèses tablant sur une baisse des prix de l’énergie et sur une normalisation graduelle des chaînes d’approvisionnement après le printemps de 2022, permettrait d’éviter la formation d’une véritable spirale des salaires et des prix.

Enfin, le déficit budgétaire restera insoutenable au cours des prochaines années, à 4 % du PIB au moins, à politique inchangée. La dette publique est sur une trajectoire ascendante.