Mettre la politique budgétaire en condition pour interagir avec la politique monétaire

Depuis l’apparition du COVID-19 et sa propagation au niveau mondial, les banques centrales et les pouvoirs publics dans le monde entier ont apporté un soutien massif à l’économie. L’interaction entre les deux a jusqu’à présent été couronnée de succès. Cependant, étant donné que la marge de la politique monétaire devrait demeurer contrainte par la « borne inférieure effective » des taux d’intérêt et au vu du niveau élevé et croissant de l’endettement public dans certains pays, la question se pose de savoir si les politiques monétaire et budgétaire sont en mesure de continuer d’interagir.

Cet article analyse différentes options qui pourraient être mises en œuvre afin de rétablir une marge de politique budgétaire.

Les pouvoirs publics devront-ils revenir à de l’assainissement budgétaire et à des réformes structurelles une fois que la reprise économique sera bien engagée ou les taux d’endettement publics vont-ils se dissiper automatiquement grâce aux conditions de financement favorables, à l’augmentation de l’activité économique ou à l’accélération de l’inflation ? Ces questions sont examinées dans l’article, en se basant sur des simulations de la dette publique en Belgique.

Ou encore, les banques centrales peuvent-elles tout régler en annulant simplement les obligations d’État dans les bilans des banques centrales, ou cela constituerait-il une entreprise risquée ? Des bilans simplifiés sont utilisés dans l’article pour illustrer les idées importantes.