L’incidence de l’évolution des caractéristiques des logements et des préférences en la matière sur les prix des habitations en Belgique

Article publié dans la Revue économique de 2022

Le présent article examine les nouveaux indices hédoniques des prix des logements pour la Belgique et analyse l’incidence sur les prix de l’évolution des caractéristiques des logements et des préférences en la matière.

Les prix des logements ont très vivement augmenté durant la première année de la pandémie de COVID-19, sans que cela ne soit dû à des améliorations de la qualité des logements vendus : à titre d’exemple, la surface habitable et la taille des jardins n’ont pas significativement augmenté par rapport à celles des maisons vendues avant la pandémie. La croissance des prix est restée un peu plus vive dans les villes par rapport à leur périphérie ruro-urbaine et à la zone résidentielle de navettes. Cela a également été le cas dans les villes comptant un pourcentage élevé de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur.    

À plus long terme, il apparaît que la hausse de prix d’une maison identique a été inférieure de 7 % ces dix dernières années quand on la compare aux prix moyens des maisons vendues. Cette différence découle principalement des améliorations apportées à la qualité énergétique des maisons vendues. Cette qualité devra de plus sensiblement se renforcer pour atteindre l’objectif climatique européen de disposer d’un parc immobilier performant sur le plan énergétique d’ici 2050. Il ressort également que le supplément de prix d’une maison efficace au niveau énergétique est significatif et qu’il s’est accru au cours de la dernière décennie.