La guerre en Ukraine reste une préoccupation importante de la Banque nationale
Le monde entier commémore le triste premier anniversaire du début de l’invasion russe en Ukraine
Même si Bruxelles est loin du front, la guerre a eu un impact considérable sur les activités de la Banque nationale de Belgique (BNB). En tant que régulateur et banque centrale, la Banque nationale a depuis le début de la guerre essayé d'évaluer l'impact économique de la guerre du mieux possible. En tant que centre de connaissances économiques et financières, elle s'est également mise au service des différents gouvernements pour apporter son aide dans l’élaboration d’informations justes et précises.
À intervalles réguliers, la Banque nationale a publié un tableau de bord comprenant un certain nombre d'analyses et d'indicateurs macroéconomiques et sectoriels. Celui-ci reflétait entre autres l’impact direct et indirect de la guerre en Ukraine sur l'économie belge, sur la balance commerciale et sur l'offre de marchandises et a été préparé en collaboration avec le Bureau fédéral du Plan et le SPF Economie, PME, Classes moyennes et Energie.
Sur son site internet, la BNB a également fourni des réponses à une série de questions fréquemment posées concernant la guerre en Ukraine, en abordant notamment l'impact de la guerre sur l’évolution du taux d'inflation, les relations commerciales avec l'Ukraine et la Russie ou l'exposition du secteur financier belge à la Russie.
Dans son rôle de régulateur du secteur financier, la guerre a également entraîné des responsabilités supplémentaires pour la Banque nationale. Si elle n'est pas l'autorité chargée de surveiller le respect des mesures de boycott en Belgique, la BNB est responsable du suivi de la stabilité financière et de l'évaluation de son impact, de la surveillance des cyber-risques, etc.
En raison du lien entre la BNB et la Banque nationale d'Ukraine, la guerre est encore plus proche pour beaucoup d'entre nous que les 2 000 km qui séparent Bruxelles de Kiev.
La Belgique fut également l’un des premiers pays à permettre aux réfugiés ukrainiens d’échanger des hryvnias en euros. Grâce à un accord avec la Banque nationale d'Ukraine, ceux-ci ont pu échanger jusqu'à 10 000 hryvnias ukrainiennes (UAH), soit l’équivalent d’environ 310 euros, par adulte entre le 1er juin et le 9 décembre. Ce service, commandité par l'État belge et coparrainé par le gouvernement fédéral, a été proposé aux guichets de la BNB et dans les agences des banques commerciales concernées. Au total, pas moins de l'équivalent de 303 575,12 UAH ont été échangés de cette manière.
Soutien à la banque centrale d'Ukraine et aux réfugiés
La BNB et la Banque nationale d’Ukraine entretiennent une relation particulière étant donné qu'elles sont membres du même groupe de travail au sein du Fonds monétaire international. De ce fait, la coopération technique a été significativement renforcée. Les experts de la BNB ont multiplié les échanges avec leurs homologues ukrainiens autour, entre autres, des questions institutionnelles, de l'espace unique de paiement européen et de la résilience aux cyber-attaques.
A titre plus personnel, la BNB et ses collaborateurs ont manifesté leur solidarité avec le peuple ukrainien et les collègues de la Banque nationale d'Ukraine.
Ainsi, en coopération avec le CPAS, la BNB a mis son "Guest House" à la disposition des réfugiés ukrainiens qui ont reçu le statut de protection spéciale de l'UE. Les logements de cette infrastructure ont hébergé l'an dernier un total de 51 personnes, qui ont trouvé un lieu de séjour plus permanent après une moyenne de 14 semaines. En outre, le personnel a fait don de matériel, de vêtements et de jouets pour les réfugiés et a également été encouragé à contribuer financièrement à l'aide humanitaire coordonnée par la Croix-Rouge et à accueillir lui-même un ou plusieurs réfugiés chez lui.
A l’aube du premier anniversaire de ce conflit, la Banque nationale s’engage à poursuivre les efforts entamés pour remplir sa mission d’information et de recherches économiques. La BNB a également pris sa responsabilité sociétale en tant qu’entreprise et espère pouvoir contribuer à la réinstauration d’un climat de paix.