Quelle est la raison qui justifie le maintien des réserves de change actuelles au bilan?

La détention et la gestion des réserves officielles de change des Etats membres de l’Union font partie des missions fondamentales du SEBC (cfr. article 105(2) du Traité instituant la Communauté européenne).

Au début de la troisième phase de l’Union monétaire européenne, les BCN ont transféré à la BCE des réserves de change pour un montant de 40 milliards d’euros (dont environ 1,4 milliard d’euros a été transféré par la Banque). Ce sont en premier lieu ces réserves qui sont affectées par le SEBC à la conduite des opérations de change en vertu des dispositions de l’article 111 du Traité. Si nécessaire, la BCE peut, dans les limites et conditions fixées par les statuts du SEBC, réclamer aux BCN des transferts supplémentaires d’avoirs de réserves de change. La Banque conserve dès lors une "réserve de précaution" d’avoirs de réserves de change.
En outre, les réserves contribuent à renforcer la crédibilité de l’Eurosystème. De ce point de vue, c'est l’ampleur des réserves de change de l'ensemble des banques centrales de l’Eurosystème qui importe.

A l’échelle nationale, les réserves de change servent:

  • au respect des engagements liés aux accords de coopération monétaire internationale auxquels la Belgique a souscrit, en particulier dans le cadre du FMI;
  • à l’exécution d’opérations de coopération monétaire internationale, p.ex. sous l’égide de la BRI;
  • à des opérations éventuelles (par exemple apport de liquidités en USD) en faveur de la stabilité du système financier (cfr. article 12 de la loi organique).

Les réserves de change contribuent par ailleurs à la diversification des actifs de la Banque.